samedi 12 septembre 2015

SI QU'ON POUVAIT RÊVER...



Et si qu’on pouvait rêver…

D’un Dieu, qu’on appellerait Robert « Salut Robert ! »
À qui on exposerait ses douleurs, ses tracas, ses revers…
On lui tapoterait l’épaule d’une main délicate :
«Tu peux faire quelque chose ? Alors Bon Dieu éclate !
De tout ton pouvoir, de toute ton ardeur
pour redonner relief à cette douloureuse pâleur…

Si qu’on pouvait rêver…

De chéfaillons pompeux, garants
chacun d’un fait, d’une chose, d’un disfonctionnement !
Chez qui on irait frapper, à bout de bras, la garantie,
que le bonheur, à tous, simplement, est promis !
« Salut chéfaillon du Ras le bol, j’en ai par dessus la cafetière,
je suis enseveli sous cette vie grossière…
alors si tu pouvais la récupérez
et m’en glisser une nouvelle… on ne va pas chipoter !!!…
Ah ? Pour les mécontentements,
ce n’est pas ici, c’est le guichet suivant ?... »

Si qu’on pouvait rêver…

De formules magiques qui se déclament en hurlant
qui font de plus rien, tout ! En une fraction de temps !

Si qu’on pouvait rêver…

De choses si probables,
de choses formidables,
comme des bouilleurs de cru
qui distilleraient, au coin de chaque rue,
des eaux de vies, des essences,
des esprits, pour soigner les souffrances
sans effets conséquents,
comme un petit vin blanc…

Si qu’on pouvait rêver…

Qu’avec un peu de pognon
tout devienne lisse et rond !
Et qu’il existe
à en dresser des listes,
de petits marchands de rêves à qui l’on peut acheter
des rêves qui font rêver, dans du papier glacé,
dans des enveloppes blanches,
dans des cornets roulés dans l’édition du dimanche,
comme des frites tombées dans une grosses salière
qui rendent l’instant heureux toute la vie entière !  

Si qu’on pouvait rêver…

Qu’il suffit de penser, d’espérer, de souhaiter
pour que les vœux s’exaucent…
et retourner à ses espoirs de gosses
pour tout effacer d’une tendre gomme bleue
et redessiner tout, en tellement, tellement mieux !

Si qu’on pouvait rêver…

Que l’amour agisse en antidote suprême
aux foutus stratagèmes,
au vil coquin de sort,
au jeu de cette putain de salope de mort…
Qu’il suffit d’aimer, d’être aimé sans nuance
pour que la vie insatiablement s’élance…

Si qu’on pouvait rêver… qu’on pouvait rêver.

4 commentaires:

  1. si on pouvait rêver, mais alors ce serait une vraie révolution
    en revanche si on pouvait aimer, la ce serait pas une vraie aimolution. Au mieux, peut etre une émulation ??

    CdD

    RépondreSupprimer