samedi 1 novembre 2014

TROUS LA LA !



Quand Frambois découvrit son établi ce matin là, tous les clous à tête plate s’étaient réunis… Une vis au pas démesuré ordonnait cette drôle de réunion...

- Toi le petit, avance qu’on te voit bien... vous trois redressez-vous et tenez-vous bien droit ! Et resserrez-vous s’il vous plaît... avancez un peu plus près de moi… avancez tous… encore... c’est ça… au fond on ne vous voit pas assez… voilà, c’est mieux… un peu plus… C’est pas mal…
Je vois tout le monde…
Tout le monde me voit ? 
Parfait !… Laaaaa...

- Laaaaa...

- LA ! LA !...

LA ! LA !...

- Attention prêt ?..
ET UN ! ET DEUX ! ET UN, DEUX , TROIS, QUATRE !

♫♫♩ ♬♩... On fait des trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des trous de seconde clââââââsse, des trous de premiere clââââââsse.
On fait des trous, des p'tits trous, encore des p'tits
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des peeeeetits trous, des peeeeetits trous, des peeeeetits trous, des peeeeetits trouuuuuus ... ♫♩♬ 

mercredi 29 octobre 2014

DANS L'OEIL.


- Robert, je n'ai pas un truc dans l'oeil ?
- ...Encore un qui s'est perdu dans ton regard Polette...


mardi 28 octobre 2014

POËM DE POËT 5.


LES 12 POIREAUX D'HERCULE.
( Attention ! Poème engagé )

Un gabarit de trous percés,
alignés comme oignons arrangés,
s’étalaient du plus ténu au plus gros,
pour jauger, sans faveur, du calibre  d’un poireau.
Le jour était aux poireaux, le champ en était garni.
Il aurait pu s’agir de carottes ou bien de longs radis.
Non ! Le jour était aux poireaux, et on allait décréter
au comble de l’ânerie, à quel cours ils seraient estimés.
On arracha, à deux pieds bien calés,
un poireau au hasard qui n’avait rien sommé,
pour l’enfiler, coït obligatoire, dans le trou adéquat,
et le flanquer à vue, d’un droit de vie ou de trépas.
Mais le poireau, déformé par une pousse corrompue
arrosée à l’engrais, avait un très gros cul…
Il ne franchit pas le seuil du plus petit des trous.
Et dans le gros, se pela le jonc, régulièrement jusqu’au bout !
Le jaugeur conditionné tel poulet aux hormones
ne se satisfit pas de cet allium porrum.
Il en déracina un second, à deux doigts, comme une fleur.
Un poireau minuscule, misérable à faire peur…
L’extracteur entêté accomplit ses travaux
en extirpant pas moins d’une douzaine de poireaux.
Pas un n’avait l’allure du pied précédent,
 la tige aussi longue, le manche aussi blanc…
" Un poireau doit ressembler à un autre poireau,
il doit être, c’est écrit là : règlementairement beau. "
Clama Hercule l’étalonneur borné
qui décocha son verdict comme un couperet :
« À MORT LE POIREAU !
À MORT LE PAS BEAU ! »
On moulina le champ et tous les poireaux dedans…
"Parce que sur un étal, ça ne rapporte pas un gland !"
Mais le plus fort sans raison,  pauvre idiot rassasié,
avait oublié qu’un légume croît pour être mangé.
Pendant que les uns s’écœurent d’avoir bossé en vain
d’autres espèrent encore… bouffer à leur faim…




mercredi 8 octobre 2014

POËM DE POËT 4.


Fantoche, tu t’es ficelé à tes ficelles, tu les subis, 
tu les obliges, tu dépends d’elles...
Croix de bois et croix d’attèle, si tu te mens Fantoche, 
tu t’effiloches !
L’ensecret à bout de bras, il t’entraîne, t’étire...
Ne te lâche-pas Fantoche ! 
Sinon… tu t’emmêles.


EN ROND.


- La pluie remplit mon bain et mes bains remplissent la mer et la mer fait la pluie et la pluie remplit mon bain qui remplit la mer qui fait la pluie… et pas chaud mon bain, enfin... pas chaude la mer... et la pluie non plus... mon bain... la mer... la pluie...bain...mer...pluie...en rond...

ÉCRIRE 8.


- Robert, regarde ! C'est Marcel qui part écrire...

LOGIQUE.




- Jamais de la vie Robert ! Ce truc allongé dans cette boite de contrebasse, n’est pas une contrebasse, non, ce n’est pas une contrebasse du tout !
- C’est peut-être une contrebasse italienne.
- Pourquoi italienne ?
- Parce qu’elle est brune…
- Non, ce n’est pas une contrebasse italienne, et fais-moi confiance, je sais de quoi je parle, je suis italienne !
- Peut-être Polette, mais tu n’es pas une contrebasse…

LIBERTÉ.


- Ces cinq places ne sont jamais louées ?
- Non elles sont vendues.
- Vendues ?
- Robert les a achetées...
- Il est possible d'acheter des places de théâtre ?
- Tout est possible.
- Et qu’a t-il de plus Robert en possédant ces places ?
- Il en dispose comme ça lui chante, n’importe quand…
et particulièrement quand il n’y a pas de représentation ! 
- Vraiment… mais pourquoi ?
- Pour profiter de l’ambiance de la salle pleine quand elle est vide…
- Et  pourquoi cinq places ?
- Pour partager ce plaisir en compagnie de personne...



CULOTTÉE.


On a retrouvé Polette. 
Elle volait des culottes aux Galeries Lafayette 
déguisée en culotte.








mardi 7 octobre 2014