mercredi 10 avril 2019

PAUL FACE DE RAT

Crédit photo Arnaud Chatelard

La première rentre comme dans du beurre. Il s’en pique trois dans sa peau lourde peau de paupière. Trois épingles de signalisation trouvées plantées dans le pantalon. Un sur mesure, une coupe coquette. Quand le rideau de son œil s’ouvre… Punaise c’est beau ! Il en achète toute une boite chez la piqueuse à gros nichons, celle qui sent la transpiration. Il joue à la couturière, à troue la carte, voyage à plat. Et dix aiguilles piquées derrière, de haut en bas dans sa mappemonde de crâne de rat… des jaunes des rouges et des pas mûres. Il est pas beau. Bien habillé. Pas beau tout court. Bien repassé. Déferme les traits étire déploie… un gros ourlet Paris New York à vol d’oiseau en tirets courts… Il itinéraire sa gueule fermée de pointes courtes à tête boule et en couleur. Ah oui c'est beau ! Quel pantalon ! Ah c’est la fête ! Paul face de rat s’aiguille, retrace la route, inverse le va, allez reviens !... recule balise recoud s’emporte pièce pointe circonflexe se tire le portrait à quatre épingles… punaise ! et marche loin les genoux noués la tête fermée dans une fenêtre. Paul face de rat ne se plaît pas. Il s’est raté. Il s’est foutu la gueule en l’air. Tentatives désespérées.
   

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